samedi 23 avril 2011

Un cours de mathématique pour André Pratte

Dans une série de deux éditoriaux publiés le 9 juin 2010, André Pratte affirme que l'imposition aux allophones de fréquenter le cégep français, tel que proposé par le PQ, n'est pas nécessaire car la proportion d'allophones qui poursuivaient leurs études au cégep le faisaient en anglais dans une proportion de 37% en 2007, comparativement à 45,8% en 2001. Ainsi, puisque la proportion est passée de 45.8% à 37%, la situation "s'améliorerait".

Prenons une analogie automobile pour quelques instants. Si on se dirigeait vers un mur à 200 km/h, mais qu'on réussissait à ralentir la vitesse à 120 km/h, personne ne serait assez con pour affirmer qu'il y a "amélioration de la situation". Une réelle amélioration serait de réduire la vitesse à 0 km/h!

Or, on sait que la proportion de personne parlant surtout le français à la maison est de 81.8% au Québec (donc la proportion parlant surtout l'anglais à la maison est de 18.2%). Si la proportion d'allophones fréquentant le cégep en français était passée de 45.8% à 18.2%, on aurait certainement pu se réjouir. Mais passer de 45.8% à 37%, c'est passer d'une vitesse de 200km/h à 120km/h: il n'y a rien de réjouissant là-dedans!

Surtout que l'on sait que pendant à peu près la même période, la proportion d'allophones parlant surtout le français à la maison a reculé de 83.1% à 81.8% de 2001 à 2006. Vraiment rien de réjouissant.

http://blogues.cyberpresse.ca/edito/2010/06/09/me-no-speak-english/
http://blogues.cyberpresse.ca/edito/2010/06/09/me-no-speak-english-suite/
http://www.ledevoir.com/societe/167317/recul-historique-du-francais-au-quebec

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